Exil
Bia kriegerLes pieds déchiquetés sur le sable brûlant
L'ombre jamais impossible des poursuivants
Et l'âme combattante
Ce sont des mots qu'on ne pouvait pas renier
Des yeux qui se seraient fermés mais ne l'ont pu
Le fait de n'être pas de ceux qui se sont tus
Et l'âme fatiguée
C'est le prix à payer, c'est une servitude
Acceptée, embrassée, revendiquée, voulue
Haïe, desespérée, abhorrée, incongrue
Et l'âme en solitude
C'est un chemin initiatique, une conviction
Une arrivée, un port, une gare, une renaissance
Une chanson chantée à tue-tête, une danse
Et l'âme en guérison
Pour ceux qui l'ont choisi le chemin est ardu
Pour ceux qui le subissent il est insupportable
Le guerrier connaît la douleur inévitable
De l'âme incorrompue
Jamais de vous je n'ai entendu une plainte
Jamais vous n'avez lamenté d'être exilés
Vous avez supporté le poids de vos idées
L'âme jamais éteinte
Je vous remercie tant de n'avoir pu vous taire
De n'avoir pas cédé, de n'avoir pas trahi
De n'avoir pas laissé se noyer dans l'oubli
Votre âme libertaire