Les hirondelles
Chelon georges
Alors on change l'imageLes contours de son visageOn joue sur la gamme des âgesMais c'est pareilC'est toujours la même femmeQui dans la vie nous accompagneLes lèvres plus ou moins vermeillesUn jour ou l'autre, elles vous quittentElles reviennent par la suiteComme le font les hirondellesEt vous qui êtes toujours le mêmeCette femme qui vous dit:"Je t'aime"Pour vous c'est elleOn se plait à croire que l'on changeQue la vie qui passe s'arrangePour que l'homme en vous, le vraiS'éveilleMais il suffit d'un sourireD'une larme pour découvrirL'enfant qui sommeilleResterons-nous vulnérablesComme le château de sableMiné par la mer et le selA l'adolescent en fièvreA la femme de ses rêvesObstinément fidèlesIl est des oiseaux de passageQui font beau dans le paysageD'autres avec armes et bagagesQui d'un coup d'aileSe pointent et décident de faireLeur nid en plein dans vos affairesCoucou l'hirondelleVous qui vouliez garder la poseEt que restent en l'état les chosesC'est la tête dans l'arc-en-cielAllo docteur, je supposeC'est une question d'overdoseRien n'est plus pareilElle se joue de mes défensesDe mes colères, de mes silencesEt par dessus tout elle penseQu'elle est celleQui m'apporte la délivranceCelle que du fond de ma conscienceInconsciemment j'appelleElle fourbit toutes ses armesElle a le charme de la femmeEt de la mère au naturelMa cage est devenue volièreEt par bonheur, elle a su faireTrois p'tites hirondellesAlors je change d'imageLes traits de mon visagePrennent les rides de mon âgeEt dans mes veinesPour irriguer le bonhommeCoule à présent le sang d'un hommeQue j'aime
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