Les don juan
Claude nougaro
Ce qu'il faut dire de fadaisesPour voir enfin du fond de son litUn soutien-gorge sur une chaiseUne paire de bas sur un tapisNous les coureurs impénitentsNous les donjujus, nous les don Juan.Mais chaque fois que l'on renifleLa piste fraîche du juponPour un baiser, pour une gifleSans hésiter nous repartonsLa main frôleuse et l'œil luisantNous les donjujus, nous les don Juan.Le seul problème qu'on se poseC'est de séparer en deux portionsCinquante-cinq kilos de chair roseDe cinquante-cinq grammes de nylonC'est pas toujours un jeu d'enfantPour un donjuju, pour un don Juan.Le mannequin, la manucureLa dactylo, l'hôtesse de l'airTout est bon pour notre pâtureQue le fruit soit mûr ou qu'il soit vertFaut qu'on y croque à belles dentsNous les donjujus, nous les don Juan.Mais il arrive que le cœur s'accrocheAux épines d'une jolie fleurOu qu'elle nous mette dans sa pocheSous son mouchoir trempé de pleursC'est le danger le plus fréquentPour un donjuju, pour un don Juan.Nous les coureurs du tour de tailleNous les gros croqueurs de sourisIl faut alors livrer batailleOu bien marcher vers la mairieAu bras d'une belle-mamanPauvres donjujus, pauvres don JuanNous tamiserons les lumièresMême quand la mort viendra sonnerEt nous dirons notre prièreSour un chapelet de grains de beautéEt attendant le jugementNous les donjujus, nous les don Juan.
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