Au comptoir
Debout sur le zinc-Je viens mais ne me gronde pas car je suis las et triste et la vie m'est fade.
Car j'ai l'amour
Pour la fille de l'autre jour,
Elle m'a regardé
Et j'ai pleuré,
Elle m'a souri et puis
S'est envolée.
Mon coeur s'est brisé, seule elle
Pourrait le réparer.
-Arrête de rêver, c'est pas toi qu'elle regardait, on était cent dans la rue, tu as dû te tromper pauvre fou !
-Mais je l'aime et je n'y peux rien, et je veux boire et boire pour y penser.
Elle était belle,
Comme une fleur, comme l'amour.
Ses yeux luisaient plus que le jour.
Elle était belle,
Je n'veux plus rire, plus chanter
Si demain elle n'est pas à moi.
Toi mon souci,
Toi mon envie,
Toi qui m'enflammes
Deviens ma femme.
Prends juste les larmes
Que j'ai versées pour toi
Et sous ton charme
Elles deviendront des larmes de joie.
-Reviens à la raison, v'là que tu lui parles, arrête ta beuverie : on est dans un bar et pas à l'asile.
-Laisse moi, oh mais non, reste un peu car c'est elle que v'là à la porte du bar.
Oh mon pauvre coeur
Cesse de trembler, la voilà,
Plus belle qu'une fleur
Et que l'amour.
Oh ma pauvre bouche
Cesse de balbutier,
J't'en prie, regarde la voilà
Tout près de moi.
Ses yeux m'appellent,
Ses bras se tendent vers moi,
Cette fille est celle
Que le bon Dieu m'envoie.
Ses lèvres sont douces,
Son corps est chaud,
Ses cheveux me chatouillent le cou,
Elle est à moi.
T'es la plus belle
Serre-moi plus fort
Je veux des baisers
Jusqu'au petit matin
Ne me quitte plus
Je ne rêve pas
On va aller danser
Tant que la vie est là.
Tabadabada
Tabadabada
Tabadabada
Tabadabada