Louis cyr
Ferland jean-pierre
M'écouteriez-vous si je vous disais qu'il était plus fort qu'unepaire de taureauxQu'il venait à bout quand il le voulait d'un cheval sans licoulancé au galopQu'il croquait du verre sans cracher du sangQu'il pouvait lever de terre un char de ciment,Louis CyrEt me croiriez-vous si je vous disais qu'il crevait un loup avecune seule mainQu'il tirait un train comme je lève un sou, qu'il plantait unclou avec un coup d'poingQu'il cassait une chaîne rien qu'en s'étirantQu'il couchait un chêne comme on couche un enfant,Louis CyrEt me croiriez-vous si je vous disais qu'il levait vingt taupinssans forcer des reinsHeureusement pour nous y s'battait jamais, on rentrait chez-nousquand ça y arrivaitQu'une main dans sa poche et d'un bon coup d'genouIl faisait d'une roche deux p'tits tas d'cailloux,Louis CyrEt me croiriez-vous si je vous disais qu'il est mort pourtant unsi beau géantVous n'me croiriez pas si je vous racontais qu'il est mort unjour d'un chagrin d'amourPour une demoiselle grande comme un pommierQu'était même pas belle, un pommier d'l'année,Louis Cyr
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