Jean-louis aubert

Les gens disent que

Jean-louis aubert
Les gens disent que
Les gens pensent que
Les gens ne voient qu'eux

Les gens disent qui
Les gens disent quo
Les gens sont peureux

Et les gens discutent
Les gens se disputent
Heureux ou malheureux

Les gens disciplinent
Les gens d'ici plient
Les gens rêvent de

Mais pour nous, ce s'ra différent
Oui pour nous, restons des enfants

Les gens grandissant
Les gens grossissant
Les gens se voient grand

Les gens pensent grand
Les gens importants
Les gens se voient dans
Les gens en chantants
Piétinent nos champs
Les gens sont méchants
Les gens vouvoyant
Les gens jalousant
Les intelligents

Mais pour nous, ce s'ra différent
Oui pour nous, restons des amants
J'embrasse ton oeil fermé
Je glisse ma joue tout au long de la tienne
Je passe mes doigt dans tes cheveux
Et je touche ton nez du bout de mon nez
Je laisse glisser mes lèvres fermées
Sur tes lèvres fermées
Et nous glissons l'un dans l'un
Nous glissons l'un en l'autre

Et nos p'tains de têtes
Ne sont plus des visages meurtris,
Non nos p'tains de têtes
Ne sont plus les châteaux de l'esprit,
Et nos putains de têtes
Sont le haut de nos corps
Qui se cambrent, s'enchevêtrent, félines, se tendent
Nos putains de têtes
Se pénètrent avant l'heure
Où nos lutins de corps
Danseront tout à l'heure

Je veux te dire que
Je pense que
A quoi bon
Moi ce que j'en dis
Moi ce que j'en pense
A quoi bon
Tous les j'en conviens
Tous les j'en suis sûr
Ont piètre allure
Je veux te toucher
Je veux profiter pendant
Que nous ne sommes pas les gens

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