Corbeau blanc
Julien doréJe quitte la rive et les gens
Depuis mon île politique
Je prends l’exil des corbeaux blancs
Alors ce soir je vous quitte
Pour la force des puants
Je suis sale et plein de tiques
Je prends l’exil des corbeaux blancs
Je suis la courbe bleue tangible
Je suis l’herbe puis le vent
Tant mieux si ce soir je vous quitte
Je prends l’exil des corbeaux blancs
Tais-toi ce soir je vous quitte
De cette fièvre romantique
Je rends la couronne à vos dents
A vos mâchoires robotiques
A vos ventres de géants
Je sais que ce soir je vous quitte
Je vous le dis encore vivant
Je ne reviens pas des cimes
De là où la neige se pend
Je ne sortirai pas des lignes
Tracées par les corbeaux blancs
Si d’en bas vous me faites un signe j’oublierai les liens du sang
Pour qu’une pluie d’atropine
Perce vos yeux de déments
Pour une de vos maigres épines
Je prends le nuage de corbeaux blancs pour qu’une pluie d’atropine
Perce vos yeux de déments
Moi je suis nu pour qu’on soit quittes
Je suis devenu corbeau blanc
Ça y est ce soir je vous quitte