Le triomphe
Serge lamaIl aurait un à un baiser tous ses cheveux
Il avait disons le presque l'air imbécile
Quand il voulait ne pas en être un à ses yeux.
Mais depuis qu'il l'a eu, depuis qu'il la possède
Maintenant qu'il la mise dans le fond de son lit
Y a plus que pour sa fête, qu'il est encore gentil.
Tel qu'en lui même enfin, le Triomphe le change,
Ce garçon si gentil, si joli, si poli.
Un démon sommeillait, sous son visage d'ange
Et la gloire qui dit tout le révèle au grand jour.
Ce n'est pas par Hasard, qu'il a pris la soutane
A vingt ans il était un abbé merveilleux
Connaissant l'évangile sur le bout de son âme
Et il aimait les hommes autant que le bon dieu.
Devant tant de vertu, il est monté en grade,
Aux fêtes liturgiques aujourd'hui on le voit
En habit de parade, faire le signe de croix.
Tel qu'en lui même enfin, le Triomphe le change,
Ce garçon si gentil, si joli, si poli.
Un démon sommeillait, sous son visage d'ange
Et la gloire qui dit tout le révèle au grand jour.
Tourneur à 14 ans à 30 ans contremaître
Dans l'usine c'était de très loin le meilleur
Et pour le comité d'entreprise peut être
Le plus persuasif de tous ses orateurs
Mais depuis que l'état, l'a nommé pour qu'il vienne
Servir de trait d'union entre base et sommet
On murmure à la chaîne qu'il aurait bien changé.
Tel qu'en lui même enfin, le Triomphe le change,
Ce garçon si gentil, si joli, si poli.
Un démon sommeillait, sous son visage d'ange
Et le gloire qui dit tout le révèle au grand jour.
Débutant il frayait avec les journalistes
Le moindre écrivaillon devenait son copain
Pour chanter trois chansons sur la plus humble piste
Il faisait comme on dit et des pieds et des mains
Mais depuis qu'en photo il a partout son buste
Maintenant qu'il est là, ou il voulait monter
Maintenant c'est tout juste, s'il aime encore chanter.
Tel qu'en lui même enfin, le Triomphe le change,
Ce garçon si gentil, si joli, si poli.
Un démon sommeillait, sous son visage d'ange
Et la gloire qui dit tout le révèle au grand jour.
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