La promenade des anglais
Bernard lavilliers
Les vieilles courtisanes au fond des vieux salonsCachées dans les boas et dans les perles finesLeurs amants bien rangés dans le bleu des vitrinesDégustent les tziganes et font craquer leurs doigtsEn attendant le mâle qui ne vient plus s'asseoirDes rêves d'élégance et de jambes fuméesOù se mêlent parfums étoffes et cigaresBientôt la mort et tu l'accrochesA de vieux souvenirs pas beauxQuelques billets au fond des pochesUne fillette au bord de l'eauBientôt la mort et tu décrochesTout doucement tes ongles fauxDe la cupidité féroceDes habits noirs et des tangosDans des robes nacrées devant le thé orangeGuettant le casino qui sombre lentementLa poitrine affaisée sur des hanches étrangesTremblotent gentiment de très vieux pélicansLe soleil gravé réchauffe leurs vieux osVissés sur des bancs tièdes et joignant leurs mainsElles regardent en coin plié dans leur manteauL'ambulance du maire leur montrer le cheminBientôt la mort et tu t'accrochesA de vieux souvenirs pas beauxQuelques billets au fond de leurs pochesUne fillette au bord de l'eauBientôt la mort et tu décrochesTout doucement tes ongles fauxDe la cupidité féroceDes habits noirs et des tangos
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