Boulevard des airs

On se regarde

Boulevard des airs
Je deviens vieux, tu deviens chiante
Je te trouve bien différente
J'pensais avoir c'qu'on a voulu
Ou c'est le temps qui nous a eu
Je ne reconnais plus ni où on va ni d'où l'on vient
Je ne retrouve plus ni ton humour ni le mien

On se regarde comme des chiens
On se regarde, on dit plus rien
On se regarde, on voit plus rien

On se regarde comme des chiens
On se regarde, on dit plus rien
On se regarde, on voit plus rien

Tu deviens vieille, je deviens chiant
Aigri râleur, mauvais parent
Y a que les mômes qui me rassurent
Instinct survie, progéniture
Je ne reconnais plus ni où je vais ni d'où je viens
Je ne retrouve plus, ni ton sourire ni le mien

On se regarde comme des chiens
On se regarde, on dit plus rien
On se regarde, on voit plus rien

On se regarde comme des chiens
On se regarde, on dit plus rien
On se regarde, on voit plus rien

S'il y a des moments délicieux
Si l'on retrouve parfois la flamme
Je ne m'enflamme plus pour tes yeux
Mais pour les yeux des autres femmes
Et si chaque année se persuade d'avoir eu raison de passer
La fleur de l'âge devient fade si je ne me sens pas exister
Et si l'on rêve côte-à-côte
C'est bien des rêves mais pas les nôtres
Pourquoi on tient encore le coup
J'ai pas d'réponse, plus du tout
Et si l'on rêve côte-à-côte
C'est bien des rêves mais pas les nôtres
Pourquoi on tient encore le coup
J'ai pas d'réponse, plus du tout

On se regarde comme des chiens
On se regarde, on dit plus rien
On se regarde, on voit plus rien

On se regarde comme des chiens
On se regarde, on dit plus rien
On se regarde, on voit plus rien

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