L'an mil
Claire pelletier
J'ai vu un homme ce matinTenant un crâne dans sa mainCriant très fort "je suis devin"Criant très fort "c'est ton destin"Ma mère ma mère que ferons-nousVoilà l'an mil les maladiesLa faim la peur les incendiesNe vois-tu pas la gueule du loupBientôt le règne de SatanBientôt la gloire du serpentIl attendait depuis mille ansSon heure de gloire est là devantQue félonie ma fille que félonieNul ne sait ni le jour ni l'heureQue la calomnie ma fille que calomnieMets bouclier devant ton cœurSur les murs de la cathédralePartout des ombres rouges et noiresGargouilles vivantes et désespoirCrachats du diable et forces du malMon père mon père que ferons-nousViennent les calendes de décembreEt Lucifer va nous y prendreCertains l'ont vu dans le PoitouLe corps et l'âme seront en feuLes signes sont là devant nos yeuxMon père mon père je crains le pireMon père mon père vais-je mourirQue félonie mon fils que félonieNul ne sait ni le jour ni l'heureQue la calomnie mon fils que calomnieMets bouclier devant ton cœurDans les vapeurs de ton sommeilLa terre tremble à ton réveilLe diable attend au bout du litEt même les moines ont leur folieOh mes enfants tout affolésOh mes enfants tout apeurésEt le silence de notre DieuVous rend frileux vous rend fiévreuxOh mes enfants le monde est grandEt dans nos cœurs l'espoir petitOh mes enfants même dans mes mille ansNous serons là le diable aussiQue félonie mon fils que félonieNul ne sait ni le jour ni l'heureQue la calomnie ma fille que calomnieMets bouclier devant ton cœurNul ne sait ni le jour ni l'heureQue la calomnie ma fille que calomnieMets bouclier devant ton cœur
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