La valse misère
Debout sur le zincComme un fétu de paille dans l'infini,
Et puis l'on est tenté de tout laisser tomber
Et de ne plus lever les yeux de sur ses pieds...
Et puis si par hasard on a la chance,
De trouver de tenir l'Amour immense
Alors on a tendance à oublier l'ami
L'autre qui dort tout seul, dans le froid et l'oubli
Je voudrais faire voeu de ne jamais
Détourner le regard mais
Je sais bien que dans les gares...
On est toujours trop en retard
J'aimerais bien faire valser la misère
Jusqu'au bout de l'univers
Jusqu'aux confins du ciel
Mais je redescends trop tôt sur terre
Alors reprend le train-train quotidien
Celui qui vous enveloppe si bien
Celui qui peint vos rêves, celui qui fait la trêve
Avec la conscience d'Eve et du serpent
La banque, la maison, la femme, les enfants
Bientôt effaceront tous les relents
Relents d'élan de coeur confondant dans un même
Caramel écoeurant le diable et le bonheur...
Je voudrais faire voeu de ne jamais
Détourner le regard mais
Je sais bien que dans les gares...
On est toujours trop en retard
J'aimerais bien faire valser la misère
Jusqu'au bout de l'univers
Jusqu'aux confins du ciel
Mais je redescends trop tôt sur terre
Evidement on n'y changerait rien
En chantant ou en frappant des deux poings
Sur la table de sa salle à manger rococo
On risquerait de renverser les verres et l'eau
Pourtant si l'on y réfléchissait bien,
Le bonheur que l'on retient des deux mains
Pourrait-il vraiment fuir en tendant comme une fleur
Une main au bout d'un bras, vers sa main vers son bras
Je voudrais faire voeu de ne jamais
Détourner le regard mais
Je sais bien que dans les gares...
On est toujours trop en retard
J'aimerais bien faire valser la misère
Jusqu'au bout de l'univers
Jusqu'aux confins du ciel
Mais je redescends trop tôt sur terre