Georgius

Le fils-père

Georgius
Il était beau, il s'appelait JulesIl n'avait pas encore fautéQuand certain soir, au crépusculePar le désir il fut hanté.Juste à ce moment une brunetteQui descendait de l'autobusLui dit : "Viens-tu dans ma chambrette ?J'habite au quartier Picpus... "Amour ! Amour ! Tu fais faire des foliesAmour ! Amour ! Tu nous fais bien du mal !Il soupira. "Si je faute ma mieM'épouseras-tu ?" "Oui" - C'était fatal !Mais quand il s'eut donné bêtementElle lui dit : "Maintenant va-t-en !"Et le jeta dehors de sa maisonSans lui rendre son pantalon.C'est alors qu'il compritSa honte et sa misère.Un malaise le prit :Jules était fils père !A fin d'dissimuler sa fauteIl prit d'affreuses précautionsIl serra ses entrecôtesEt fit élargir ses caleçonsMais un jour il perdit sa placeLe patron l'ayant fait appeler"T'as fauté, je te chasse :Faut pas d'fils-père à l'atelier"Amour ! Amour ! Tu fais faire des foliesAmour ! Amour ! Tu nous fais bien du mal !Pour oublier, il sombra dans l'orgieIl but du cidre et de l'Urodonal.Alors à Montmartre là-hautOn l'vit rouler dans le ruisseauTandis que d'joyeux noctambulesVenaient tirer l'oreille à Jules.Et de son pauvre corpsLes filles abusèrent :On n'est pas respectéQuand on est fils-père.Un soir dans une louche officineIl entra, décidé à toutEt vit une femme, une gourgandine,Qui s'appelait madame Guettautrou.Pour faire disparaître les tracesDe la faute du pauvre gueuxElle lui charcuta la carcasseEn se servant d'une pelle à feu.Amour ! Amour ! Tu fais faire des foliesAmour ! Amour ! Tu nous fais bien du mal !Le pauvre gars faillit perdre la vieHier il est sorti de l'hôpital.Et maintenant pâle et flétriLe ventre et les seins pleins de plisSur le Sébasto on peut le voirIl est devenu fils du trottoir !Mariez-vous jeunes gensAvant d'vous laisser faireNe faites pas comme JulesLe malheureux fils-père...
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