Un pas de plus

J'ai peine à reconnaître cet être derrière le miroir
Réflexion, du haut de ma fenêtre le soir
Noir était le ciel, parsemé d'éclats d'ivoire
Un million de flocons flottant dans la magie du soir
Observant Dame-Nature abuser de tous ses pouvoirs
Et ces rêves que je croyais prémonitoires s'échoir
Voir si j'avais pu savoir que ce n'était que des histoires
Pour éponger les déboires, replongeais dans ma mémoire

Un pas de recul, te rappelles-tu nous deux dès le primaire
On était des frères, parents et professeurs vivaient le calvaire
Au secondaire, changeait de filles chaque vendredi
Parcourait la ville en voiture, la nuit sans permis
Rien nous était interdit, police à nos trousses
À ficher la frousse, seulement on s'échappait dans la brousse
Et passait les étés sans travailler jamais à sec, pour faire la fête
Toujours un nouveau plan en tête
Tout ce qui monte en l'air doit cependant retomber
Ça devait arriver, un jour on se fait appréhender
Devant le juge, témoigner main sur la Bible
Moi qui nous croyait invincibles, invisibles, indivisibles
Erreur, Destin en décida autrement
Depuis Québec vers Montréal, déménagement
C'est là que les choses se compliquent
Seul devant les problématiques simplistes
Deviennent complexes comme les mathématiques
Puis les saisons se sont envolées en fumée sous mon nez
Paralysé par la staticité de ton côté
Études et solitude te poussèrent à la frontière
Partenaire, ton passeport n'était pas réglementaire
Dérivant lentement à l'horizon rien que le néant
Sauter par-dessus bord au beau milieu de l'océan
Faut être fort, pour garder cap sur le nord
Conduire navire à bon port avant que frappe la mort.

Un pas de plus sur le sable à chaque lune, nouvelle dune
Mirages d'oasis, passent, j'efface d'un trait de plume
M'éloignant des serpents, contournant les sables mouvants
Rêveur d'océan, renverse le sablier des temps
Un pas de plus sur le sable à chaque lune, nouvelle dune
Mirages d'oasis, passent, j'efface d'un trait de plume
M'éloignant des serpents, contournant les sables mouvants
Rêveur d'océan, renverse le sablier des temps

La vie est comme un gros échiquier, on doit contrôler
Ses pièces et anticiper pour ne pas perdre nos alliés
La vie est comme une date importante, souvent oubliée
Ou contrairement une prière sacrée, parfois trop vénérée
Elle est une interrogation, sans réponse sont les questions
Et on doit s'y accrocher mystiquement comme à une religion

De plus s'identifie au voyage, besoin de bagages
Un majestueux alliage où certains y cherchent leur personnage
Pour certains superficiel, à voir extra-sensoriel
Pour un le matériel et l'autre le pseudo-temporel
Voici l'antonyme de Mort et le synonyme de Survivant
Une peinture baroque, parfois à aucun sens existant
Elle est une macabre recette ou plutôt une préparation
Au retour à l'essence pour contrer la surpopulation
Tu es un patriote et dois combattre de son côté
Un homme pacifique qui pour la sienne est prêt à tuer
La vie est un cycle, après le soleil vient la lune
Une philosophie, un bâton d'encens qui fume
Un élement pur venant à l'encontre de l'obscurité
Un chapitre de vivacité, un paragraphe interminé
Une sarcastique rigolade, une fantastique façade
Un défi qui n'accable queles fanatiques de dégringolades
Braver à la verticale, terminer à l'horizontale
Une suprême victoire aux lauriers, paranormal,
La vie est carpe diem, une construction de dilemmes
Un travail qu'on ne peut tasser pour en continuer un deuxième
Une longue et ardue attente pour recevoir une sentence
Une possession unique intérressante par ces différences

Un pas de plus sur le sable à chaque lune, nouvelle dune
Mirages d'oasis, passent, j'efface d'un trait de plume
M'éloignant des serpents, contournant les sables mouvants
Rêveur d'océan, renverse le sablier des temps
Un pas de plus sur le sable à chaque lune, nouvelle dune
Mirages d'oasis, passent, j'efface d'un trait de plume
M'éloignant des serpents, contournant les sables mouvants
Rêveur d'océan, renverse le sablier des temps