Fourrer
Mononc sergeJ'avoue tout: je suis coupable
Cessez messieurs les constables
De fesser sur mon être lamentable
J'ai une urgence
J'ai besoin d'une ambulance
J'ai besoin d'une sirène qui crie
J'ai la fièvre, j'ai besoin d'une paire de lèvres
Où mon gland puisse cracher du blanc
Parce que fourrer
C'est une fatalité, c'est ma finalité
C'est ma raison d'être
Ce mot de sept lettres qui veut dire se mettre
J'en suis l'esclave soumis, je lui obéis
Que la fédération des femmes
Et la Sainte Vierge me pardonnent
J'ai tout essayé pour rester dans les bornes
De la bonne pensée socialement acceptée
Mais rien à faire: je ne suis qu'une machine à fourrer
Quand je vois une femme passer
J'aimerais bien penser
Ah! La noble créature que Dieu a créée
Mais non! Je spotte ses tetons, j'imagine sa plotte
Dans ses p'tites culotte, je veux tirer ma botte
Pitié Mgr Turcotte
Sortez votre goupillon
Chassez le démon de ce pauvre garçon
Qui veut fourrer
C'est une fatalité, c'est ma finalité
C'est ma raison d'être
Ce mot de sept lettres qui veut dire se mettre
J'en suis l'esclave soumis, je lui obéis
Fourrer, fourrer, fourrer, fourrer
L'aut'jour chu venu pour fourrer Jacinthe Durand
Mais malheureusement, chu venu avant
dans mes sous-vêtements
J'ai passer l'reste d'la soirée à licher sa plotte
A m'a jamais rappelé, j'étais pas assez hot
Depuis ce jour, quand je me crosse, je pense à elle
Je revois son vagin, ses seins et han!
Le rouleau de cotonnelle
Honteux, ridicule, je m'essuie
J'ai besoin d'une lobotomie ou d'une amie mouillée
J'ai besoin de fourrer
S'a rue Saint-Denis l'été est dur
À chaque coin de rue c'est la torture
Mes yeux brillent
C'est plein de p'tites filles
Y' en a pas gros que j'ai pas l'goût d'fourrer
Mais faut faire semblant de penser à autre chose
À politique, aux grandes causes
Aux handicapés, aux millions d'affamés
Mais entre mes deux oreilles
Il n'y a qu'une idée
C'est l'idée de fourrer
C'est une fatalité, c'est ma finalité
C'est ma raison d'être
Ce mot de sept lettres qui veut dire se mettre
J'en suis l'esclave soumis, je lui obéis
Fourrer, fourrer, fourrer, fourrer
Un jour j'irai dans le Grand Nord
Où il n'y a que des renards
Tout sera paix, tout sera mort
Au sommet de la terre
Sur l'île d'Ellesmere
Aux confins de la terre de Baffin
Pas de Stéphanie, de Fanny, de Mélanie
pas d'Isabelle
M'as-tu être ben sans elles
Pas de plotte dans le permafrost
Pas de touffe dans la toundra
Là-bas dans la froidure
M'a arrêter de faire dur
M'a faire d'la philosophie pis d'la littérature
M'a être ben, loin, pas de pitoune nulle part
Quand j'aurai d'l'argent m'a aller dans l'nord
J'aurai plus de remords
Les couilles gelées pour l'éternité
J'aurai plus jamais envie de fourrer
Plus jamais envie de fourrer