Palaprat gérard

Ô france

Palaprat gérard
Hommes des villes
Hommes des champs
Elle vous appartient
Son cœur tranquille
Ou son cœur violent
Vous appartient depuis mille ans

Ô France
Les vents se lèvent
Et ils soulèveront
La neige et les moissons
Sur tous nos ancêtres
Ouvriers et maîtres
Qui ont bâti tous ces ponts
Semé la terreur
Et changé les pierres
En Versailles, Chartres, Blois, Avignon

Ô France
Voici le brouillard
D'où s'échappent les renards
Derrière les grands roseaux
Il rejoint ses rêves
Celui qu'on relève
Gardien de nuit des hauts-fourneaux
Un homme a veillé
Et un poulain est né
Dans l'étable, l'air est plus chaud
Le soleil réveille
Les fleurs, les abeilles
Et dans tous les bois, les oiseaux

Ô France
Le monde veut croire
Dans les plus noirs des jours
Que tu viendras à son secours
Qui le veut découvre
Dans les livres rouges
De tous tes états-civils
Combien sont tombés
Et pour toi et la Liberté
Depuis mille ans
Hommes des villes, hommes des champs

Homme de peine
Ouvre l'écluse de Celles
Au charbon et aux mariniers
Moteurs et machines
Milliers de turbines
Donnez l'électricité
Plaine de la Beauce
Et vallée du Rhône
Portez les fruits et le long des blés

France
En toi se fondent
Ceux du jour et de l'ombre
Puissants, célèbres et oubliés
Apprentis qui chantent
En haut des charpentes
S'étonnent d'un ciel renouvelé
La part des nuages
Sont espoirs, voyages
Derrière les lucarnes pour les prisonniers

Ô France, écoute
Tous ces pas sur la route
Ce n'est encore qu'un écolier
Il guette l'alouette
Mais il porte en tête
Tout un poème d'André Chénier
Il sait à son âge
Quels sont les visages
En fleuves, prairies, montagnes et forêts
D'un pays tranquille
Violent mais toujours libre

Ô la France que j'ai chantée

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