Wolfshade

Ii - la passion

Wolfshade
Ainsi les cieux l'eurent faite de la même chair qu'Adam
Au sixième jour de la création elle émergea du ventre de la Terre,
Telle une immondice déployant ses ailes,
Afin de L'emprisonner dans un suaire de poussière.

Ses yeux rouges reflétaient le chaos et la corruption,
De son livide visage suitaient des larmes plaintives
Impuissantes devant ces miasmes démoniaques
Emanant des cendres de ses enfants sacrifiés.

Maintenant, je la rêve dans cette dimension nébuleuse,
Là où la Lune noire répond aux désirs de mon dolent coeur.

Au milieu de la nuit, je la rejoins,
Entre ces tombes souillées par l'âge.
Elle abandonne alors ses plumes noires
Et ferme les yeux afin que ses pleurs soient séchés.

Ses lèvres rouges ont le goût du sang, lequel coule dans ma gorge
Comme les méandres d'un fleuve aux voluptés profondes.
Son corps si brûlant éveille en moi
Les flammes vacillantes d'un sentiment sibyllin.

La brume nous encercle, elle vaporise nos peines.
Sous les yeux tenaces des étoiles qui disent de nous Damnés ...

Ainsi, vagabondant dans l'éternité,
L'obscurité m'emporte dans le noir océan sans fin,
Loin de ce vaste étang d'amertume.
Les noirs nuages couvrent la Terre,
Les vents gelés réveillent les créatures de leurs cris stridents,
La clepsydre se vide dans le puits insondable du temps.

Ô Ishtar déchire cette gangue
M'étouffant dans cette sinistre sphère,
Pour que mon esprit puisse à jamais t'accompagner
Dans le noir océan sans fin ...

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