L'amour s'en vient, l'amour s'en va
Michel bühlerLe printemps, le printemps n'y peut rien.
Elle était d'herbe et de rivière,
De neige et de prière,
C'était ma mie.
Elle était le vin sur la table,
L'océan et le sable,
C'était ma vie.
Elle dormait tout près de moi,
Elle m'aimait, je crois,
Elle est partie.
L'amour s'en vient, l'amour s'en va,
Le printemps, le printemps n'y peut rien.
Je me souviens de nos dimanches
Et des cerises aux branches,
Dans le jardin.
Nous faisions naître la Provence,
Et les grandes vacances
Entre nos mains.
Elle était toute ma tendresse
Et ma seule richesse,
Me reste rien.
L'amour s'en vient, l'amour s'en va,
Le printemps, le printemps n'y peut rien.
C'était ma soeur fragile et sage,
Mon oiseau de passage
Resté ici.
C'était mon ombre et ma lumière,
Et le feu et la pierre
De mon logis.
C'était le chant de ma guitare
Qui se tait, il est tard,
Elle est partie.
L'amour s'en vient, l'amour s'en va,
Le printemps, le printemps n'y peut rien.