Jeanne
Arzel gildasOn vit au même étage
Un pâle sourire bien trop vieux
Pour une fille de ton âge
Un soir d'été aussi j'ai vu
Par où il passe souvent
Sur tes bras fatigués et nus
Les marques qu'il laisse en entrant
Te toucher ou n'importe
Un mot qui réconforte
Jeanne à deux pas de ma porte
Jeanne pour les gens comme les autres
Jeanne tes liqueurs sont trop fortes
Je connais les noms de celui qui t'emporte
Je sais les voyages que tu fais
Et quand tu en reviens
Le prix terrible du billet
Quand tu en reviens de moins en moins
Nos portes sont closes et pourtant
J'ai franchi bien souvent
Ces fils barbelés transparents
Mais dans mes pensées seulement
Te serrer faire en sorte
Que ta peine soit nôtre
Jeanne à deux pas de ma porte
Jeanne pour mois comme les autres
Jeanne ta détresse est trop forte
Jeanne et le diable t'emporte
Le vide de nos vies des villes Jeanne
Nous sépare et ainsi soit-il Jeanne
Jeanne à deux pas de ma porte
Jeanne et le diable t'emporte
Jeanne il ferme toutes les portes
Le diable un à un nous emporte