Les vents commandent
Arzel gildasPas de celles qui demandent
Comme l'innocent trop fier
Ne veut rien moins que ce qu'il ne peut rendre
S'il ne sait pas à qui
Il devine pourquoi
Il lui faut dire merci
C'est peu pour ce qu'il doit
Il se croit inutile
Et pourtant il sent bien
Quand tout devient hostile
C'est son temps qui revient
Si tous les vents du nord
S'arrêtaient à ses nuits
Si tous les vents du nord
Hésitaient devant lui
Pour ne sauver que sa vie
Il veut gâcher du temps
A sculpter dans la pierre
Ce qui inspire les chants
Des grandes villes ou des simples rivières
Il ne veut rien des gens
Ni de leur univers
Il essaye d'être beau
Pour payer leur misère
Il se voit si fragile
Et pourtant d'un tour de main
Il signe dans l'argile
De ces accords sans fin
Sans grande cathédrale
Jour après jour
Pour réparer le mal
Il prend des lumières de ciel
Pour nous apprendre à toucher l'irréel
Il n'est qu'une lueur
Pas de celles qui s'assemblent
Mais si l'artiste meurt
Les vents commandent